vendredi 12 avril à 20h
conférence gesticulée- gesti'femmes 2024
Le Théâtre public se dit démocratique, se revendique de gauche et s’affiche comme ouvert à toutes et tous. Mais ceci n’est qu’un discours de langue de bois qui ne sert qu’à invisibiliser la réalité : le théâtre public est un outil de domination au service de la bourgeoisie. (J’en sais quelque chose puisque j’en viens (du théâtre public et de la bourgeoisie.))
En deux mots, le Théâtre public, et plus précisément la Culture (avec un grand Q), servent un intérêt : empêcher l’énonciation du conflit social, autrement appelé… la lutte des classes.
Mise en concurrence, compétition, culte de l’individu, mise à mal des collectifs, censure… voilà des valeurs partagées par le théâtre public et par le système qui l’organise : le capitalisme.
Dans cette conférence gesticulée, j’explique ce que créer un spectacle pour un théâtre de services publics nécessite de langue de bois, de séduction et de racolage, le tout de manière implicite, convenu et incontournable.
Le théâtre public est aujourd’hui le théâtre d’un État qui roule pour les bourgeois.es, dignes représentant.es de la domination capitaliste : parce que le seul message en réalité audible sur les scènes du théâtre public ne doit absolument rien affirmer et en aucun cas, ne doit analyser politiquement ni remettre en cause le système. Cela signifierait courir le risque d’un changement de système et donc d’une révolution.
Or, il est temps de changer le système. Il est temps de mener la révolution !
Et ça commence avec cette conférence gesticulée !